![]() |
Guide du Pérou |
![]() |
Lima - Nazca par la Panaméricaine Sud
Ce trajet de 450 km offre une multitude de surprises et des coups d'oeil très contrastés. Un bon conseil est de le faire en trois étapes : 1) Lima - Pisco - Paracas, en choisissant de préférence un hébergement dans la baie de Paracas. 2) Paracas - Ica où il faut voir l'étonnant oasis de la laguna Huacachina et visiter une hacienda vinicole. 3) Ica-Nazca d’où l’on ira survoler les lignes de Nazca et visiter le petit musée local.
La côte rocheuse, près de Pucusana.
On sort de Lima vers le Sud : la route Panaméricaine longe d'interminable bidonvilles qui se prolongent jusqu'au site de Pachacamac : ensuite se déroulent les magnifiques plages de sable fin courues par les liméniens en fin de semaine : Lurin, Villa, San Bartolo, Punta Hermosa (célèbre pour la hauteur de ses vagues) Santa Maria entre autres, puis bientôt le paysage prend un aspect désertique et minéral, interrompu par de rares oasis côtiers où essaimèrent, il y a des milliers d'années, les cultures très anciennes et très raffinées de la Côte Centrale du Pérou.
Pucusana
Lima 65 km. Du centre de Lima, les colectivos partent du Parque Universitario, au coin de l'av. Nicolas de Piérola et Montevideo (1h30 de route).
Station balnéaire surpeuplée du vendredi midi au dimanche soir, Pucusana est une sorte de compromis péruvien entre Berck et le Touquet : d'un côté la plage populaire avec les familles qui viennent s'y installer dès l'aube avec leurs casseroles, de l'autre le côté plus huppé et élégant, qui a pour nom Naplo. A cela s'ajoute un petit port de pêche et un marché aux poissons haut en couleurs (et en odeurs). Le site de Pucusana est particulièrement attrayant : la plage s'abrite au fond d'une baie qu'une île, en face, vient protéger de la violence des lames. On peut y faire des promenades en barques et observer le vol des pélicans qui peuplent la baie. Côté ville, une multitude de petits restaurants bon marché servent d'excellents plats de poisson et de fruits de mer dont la fraîcheur est garantie.
Au bout de la plage, côté sud, un étroit goulet de 50 m de long creusé dans la falaise, dit El Boquerón, constitue la grande attraction : la houle vient s’y fracasser dans un énorme mugissement semblable à une explosion et les flots d’écume traversant ce tunnel rocheux se déversent dans une petite crique que domine un belvédère où s’attroupe les curieux. Les flots se retirent puis reviennent à l’assaut dans un fracas perpétuel.
Chilca
Lima 70 km.
La petite localité, déjà connue des archéologues et des paléontologues pour les découvertes effectuées par F. Engel en 1960 sur l'habitat des premiers agriculteurs sédentaires de la côte péruvienne (l'Homme de Chilca, 6000 avant J.-C.), s'enorgueillit également de son église de Nuestra Señora de la Asunción, élevée au 18e s. et soigneusement restaurée depuis peu. Ce petit bijou d'art colonial, aux proportions harmonieuses, tout en élégance et en délicatesse, est l'un des monuments religieux les plus intéressants du parcours.
Mala
Lima 86 km
Ce gros bourg de passage occupe le débouché de la riante vallée du Rio Mala qui naît à près de 6000 d’alt. dans la cordillière de Jatún Huasi. En remontant sur une dizaine de kms la route qui longe la vallée, on arrive au village d'Azpitia niché dans un décor agreste où l'on trouve des vignobles produisant du pisco, ainsi que de charmants petits restaurants du dimanche occupant des belvèdères naturels perchés au dessus du Rio Mala, fameux pour leurs spécialités d’écrevisses.
La verte vallée du Rio Mala (photo D. Duguay)
Asia
Lima 100 km.
A juste 100 km de Lima, cette petite plage jadis somnolente et fréquentée par de rares surfeurs, est devenue en quelques années le nec plus ultra de la jet-set liménienne. Hôtels, résidences, villas fasteuses, supermarchés, casinos, etc, y ont poussé comme des champignons. Il est de bon ton pour les m’as-tu-vu d’avoir une villa à Asia et un gros 4x4 pour s’y rendre. Cet étalage de luxe peut parfois paraître indécent et très souvent ridicule : on comprend mieux ici les violents contrastes qui traversent et illustrent assez bien la société péruvienne. D'ailleurs, La classe moyenne aisée, friande de nouveauté, a emboité le pas. Asia se peuple maintenant de fast-food, de lotissements locatifs et de petits commerces ambulants. Les vrais riches iront un jour ailleurs...
Cerro Azul
Lima 131 km
Située au bord de la Panaméricaine, cette station balnéaire est un havre de paix en comparaison des plages du Sud de la capitale, surpeuplées en fin de semaine. Elle est surtout très prisée des surfeurs pour la hauteur de ses rouleaux et la longueur de son break. Au sud de la plage, une longue jetée construite en 1900 annonce le quartier du port de pêche, dit Puerto Viejo, où l'on ramena en 1989 un requin blanc de 5 m de long, record de prise pour le Pérou. Non loin de là, les ruines d'une cité pré-incaîque en adobes sont encore visibles.
Entre Cerro Azul et Cañete, au km 141 de la route Panaméricaine, se dresse une insolite curiosité : le Castillo Unanue, le plus extravagant palais de style hispano-mauresque que l'on puisse voir au Pérou. Ce gracile édifice, tout en tours crénelées et en clochetons supportés par de fines colonnes, fut élevé ici en 1843 par un riche propriétaire terrien, José Unanue de la Cuba, qui l'avait acheté en Bavière pour mille pesos d'or (un million de dollars à l'époque) et fait transporter en pièces détachées par bateau jusqu'au port de Cerro Azul. Laissé à l'abandon après la réforme agraire de 1968, il a été heureusement sauvé de la destruction par le département de Lima qui a entrepris sa restauration.
Cañete
25 000 hab. - Lima 144 km - Pisco 92 km - Ica 159 km
L'actuelle ville de Cañete, ou plus exactement San Vicente de Cañete, fondée en 1566 sur l'ordre du vice-roi Hurtado de Mendoza, est située au débouché d'une riche vallée qui constituait le territoire d'un petit royaume - ou d'une confédération - connue sous le nom de Huarcu (ou Guarco), qui se forma au 12e ou 13e s. et qui fut annexé à l'empire inca, après quatre années de luttes, sous le règne de l'Inca Pachacutec, vers 1450. Cañete est aujourd'hui une ville-marché assez prospère qu'une multitude de bus relient à Lima. Ses plages sont devenues assez prisées et toute une infrastructure d'hôtels et de restaurants s'y est developpée. Le tremblement de terre du 15 août 2007 y a été très fortement ressenti, causant des dégâts importants, moins qu’à Pisco cependant.
Incahuasi et Lunahuaná
A partir de Cañete, emprunter la route de Yauyos, qui remonte la vallée du Rio Cañete au nord-est vers Huancayo (de Cañete, des colectivos partent régulièrement de la Plaza San Martin pour Lunahuaná).Incahuasi
A 30 km de Cañete et peu avant Lunahuaná, à droite de la route qui pénètre dans la cordillère de Yauyos, se dressent les vestiges de ce site en assez bon état de conservation, où l'on peut reconnaître trois secteurs distincts. Cette cité était destinée à surveiller l'une des voies de pénétration inca vers la côte. Le quartier incaïque est reconnaissable, par ses maisons, ses rues, ses places et la présence d'une "maison des femmes choisies" ou acclahuasi, fondée par Pachacutec après la guerre que ses soldats livrèrent au royaume de Huarcu. Le quartier dit des "colcas", ou greniers, consiste en un vaste espace rectangulaire divisé en de nombreuses pièces cloisonnées, sans communication entre elles. Ces constructions sont dominées par le Palais de l'Inca, édifice trapézoïdal fortifié, adossé à la colline.
Lunahuaná
Cañete 32 km - Lima 177 km
A 600 m d'altitude, cette commune étirée en plusieurs hameaux (appelés anexos) le long de la rivière, est devenue depuis quelques années un lieu fréquenté par les adeptes de l'escalade, du parapente, du VTT et du rafting, pratiqué dans les rapides du Rio Cañete (classe IV. en janvier-mars, classe II à III en saison hivernale). De nombreuses agences de Lima proposent des week ends découverte ou sportifs dans cette zone, pourvue de campings et de nombreuses facilités d'hébergement. En indépendant, il est conseillé de réserver depuis Lima, surtout pendant les week-ends de la saison estivale.
Le Rio Cañete, près de LunahuanáLa basse vallée du Rio Cañete est également une petite région vinicole : à Lunahuaná, on produit un vin généreux, assez sucré, et aussi du pisco que l’on trouvera en vente dans des bodegas ou des kiosques au bord de la route. La fête des Vendanges (deuxième semaine de mars) attire de nombreux vacanciers, surtout venus de Lima.
Au delà de Lunahuaná, une route étroite remonte la haute vallée du Rio Cañete vers la belle cordillère de Yauyos parsemée de lagunes glaciaires, où se dressent plusieurs sommets dépassant les 5000 m, dont les nevados Llongote (5781 m), Ticlla (5897 m), Ancovilca (5467 m) et surtout le magnifique et légendaire nevado Pariacaca (5750 m), surnommé Apu Pariacaca au temps des Incas qui le considéraient comme le dieu des eaux et des rivières de la cordillère Centrale. La même route franchit la cordillère de Yauyos au col de Portachuelo (4360 m) avant de redescendre vers Huancayo, à 295 km de Cañete.
Chincha Alta
145 000 hab. - Lima 200 km - Pisco 39 km - Nazca 250 km
Dans une riche oasis aux belles haciendas, où abondent les vestiges préhispaniques, Chincha Alta, fondée en 1571 sous le nom de Pueblo Alto de Santo Domingo, est une agréable petite ville d'aspect moderne, qui a pour particularité d'être au Pérou "la ville des Noirs". Leurs ancêtres y furent amenés en masse, aux 18e et 19e s. pour travailler dans les plantations de coton. Chincha est ainsi devenue la capitale folklorique de la culture negro-criolla (noire-créole) du Pérou. Son festival du Verano Negro (fin-février) est très réputé pour ses spectacles de musique et de danses, parmi lesquelles la fameuse danse de l'Alcatraz, réminiscence du temps de l'esclavage dans les haciendas : dans un rythme syncopé, les hommes dansent à la suite des femmes en soulevant leurs jupons d'une main, tout en tenant une bougie allumée de l'autre.
Hacienda San José - 10 km au Sud-Est
Située à l’intérieur des terres au milieu d’un fertile oasis planté d’orangeraies, cette ancienne hacienda est l'un des bijoux de l'architecture coloniale péruvienne, datant de 1688, aujourd'hui transformée en hôtel et en centre de loisirs. Elle a également souffert du séisme d'août 2007 mais a été fort bien restaurée. On peut y visiter son magnifique patio entouré d'arcades surmontées de galeries, son élégante chapelle dotée d'un autel baroque, son petit musée d'art colonial ainsi que des cachots et des souterrains menant à des catacombes où étaient jadis ensevelis les esclaves noirs de l'hacienda.
Environs de Chincha Alta : l'hacienda San José - Les ruines de la Huaca La Centinela.
Ayacucho par la "Via los Libertadores"
Peu avant d'arriver à Pisco, une route à gauche se détache de la Panaméricaine : c'est la "Via los Libertadores", asphaltée jusqu'à Ayacucho (570 km de Lima - 9H en autobus).Huaytará
Plus haut, à 116 km de Pisco, cette petite localité de la province de Castrovirreyna (alt. 2726 m) possède une église coloniale qui fut construite sur les soubassements d'un vaste palais inca, probablement construit sous le règne de l'Inca Pachacutec. Cet édifice de plan trapézoïdal mesurait 74 m de long pour la muraille ouest et 45 m pour la muraille est. Leur épaisseur est de 1,70 m. Le matériau employé est la pierre volcanique, parfaitement travaillée et polie, disposée en grand appareil dans le style "inca impérial", preuve qu'il devait s'agir de la résidence du haut dignitaire inca qui gouvernait la vallée du Rio Chincha et dont dépendait certainement le relais de Tambo Colorado, situé plus bas. Ces murs sont ornés de portes aveugles à double jambage, ainsi que de nombreuses niches de forme trapézoïdales qui subsistent à l'intérieur de l'église actuelle.A 220 km de Pisco, la Via Los Libertadores franchit l'Abra Apacheta (4750 m) avant de redescendre vers Ayacucho.
Pisco
40 000 hab. - Lima 240 km - Ica 77 km - Nazca 221 km
Presque entièrement détruite par le tremblement de terre du 15 août 2007, Pisco présente cinq ans plus tard le visage d'une ville sinistrée qui ne s'est pas encore complètement relevée de ses ruines. Les jours suivant la catastrophe, on dénombra près de 350 victimes ensevelies dans les décombres, tandis que les survivants s’organisaient dans des campements de fortune.
Dans le centre-ville, la Plaza de Armas a perdu beaucoup de son ancien cachet : l’ancienne église coloniale du 18e s. a dû être détruite : détail funeste, les 160 fidèles qui assistaient à la messe lorsqu’elle s’effondra, furent ensevelis sous les décombres. On a inauguré à sa place un moderne édifice en briques qui n'a pas la grâce de l'original. Détruite également la demeure historique qui avait hébergé le libertador José de San Martin. La mairie, jadis érigée dans le style mauresque, a sa coupole éventrée et de guingois, tandis que derrière la place, l'église de la Compañia, qui datait de 1723, a disparu, remplacée par un bâtiment provisoire en bois...
Pour l’histoire plus ancienne, on retiendra que Pisco, dont la fondation espagnole remonte à 1640, fut d’abord le débouché des mines de mercure de Huancavelica, métal indispensable à l’amalgame de l’or et de l’argent, que l’on expédiait jusqu’à Potosi en passant par Arica. En même temps, Pisco donna son nom à la fameuse eau de vie péruvienne, puisque que c'est de là que les barriques en provenance d'Ica étaient chargées sur les bateaux pour l'Espagne. Pisco fut aussi la première cité péruvienne à avoir été libérée de la domination espagnole en 1820, lorsque les troupes du général José de San Martin y débarquèrent, en provenance du Chili. Au 19e s., son activité fut étroitement liée à l'exploitation du guano sur les îles côtières de la baie de Paracas, industrie dont le déclin fut plus tard compensé par le boom de la farine de poisson dans la seconde moitié du 20e s.
Le séisme du 15 août 2007
Si l’on a gardé en mémoire les images dramatiques du centre de Pisco devasté et des victimes jonchant les rues (près de 350 rien que pour la ville), il faut préciser que cette terrible secousse – la plus forte (7,8 sur l’échelle de Richter) survenue à 18h41 - fut en fait suivie de trois autres, se succédant dans un laps de temps de 1h 20 mn. Un second séisme est enregistré à 19h02 en pleine montagne, entre Huancayo et Huancavelica; un troisième (19h19) a son épicentre dans la baie de La Independencia, au sud de la péninsule de Paracas : cette secousse provoque d’importants dégâts à Ica, ville la plus proche, faisant s’effondrer le clocher de l’église du Señor de Luren, l’une des plus importantes de la ville. Le quatrième enfin (20h02) a le même épicentre que le premier : dans l’océan, à une quarantaine de km au large de Pisco, là où deux grandes plaques tectoniques entrent en contact par chevauchement : la plaque océanique dite de Nazca et la plaque continentale qui supporte les contreforts andins. Les effets de cette quatrième secousse (échelle de 7,2) ont des effets dévastateurs à Pisco, Chincha et Cañete où tous les bâtiments qui avaient été ébranlés par la première secousse s’écroulent.
Pisco après le tremblement de terre du 15 Août 2007. A dr., les restes de l'église de la Compañia
La violence de ce tremblement de terre à répétition est ressenti dans les provinces voisines. A Lima (200 km au nord), nombre d’immeubles vacillent et les gens sortent dans les rues. On craint surtout un nouveau tsunami, qui ne se traduira heureusement que par une forte houle. Les vibrations sont également ressenties jusqu’à Chimbote, Huaraz et Trujillo, encore plus au nord, ainsi qu’à Ayacucho dans la cordillère centrale. Dans les deux semaines qui suivent, de nombreuses répliques, de plus faible intensité (5,5 le surlendemain à Pisco), sèment encore la panique. Le macabre bilan s’allonge à près de 500 morts et 1600 blessés. La situation semble alors dramatique : l’organisation des secours peine à prendre la mesure du désastre et des milliers de sans abris demeurent isolés et livrés à eux-mêmes, alors que le Pérou connaît en cette fin de mois d’août 2007 un des hivers australs les plus froids et les plus rigoureux enregistrés depuis des décennies.
Parmi les précédents séismes ayant secoué la zone côtière du Pérou, les plus violents avaient été celui d’Arequipa en 2001, (intensité 6,9) qui avait fait 96 morts et endommagé la cathédrale, celui de Nazca en 1996 (intensité 6,4) détruisant une grande partie de la ville et surtout l’épouvantable tragédie de Huaraz (1970), faisant près de 65 000 victimes...
Péninsule de PARACAS
Lima 255 km
ICA, les vignes du Pérou
Lima 305 km
Le trajet entre Ica et Nazca est assez monotone. On trouve à mi-chemin une agréable petite vallée côtière, productrice d'oranges, de mangues et de prunes : c'est la vallée du Rio Palpa, avec son sillon verdoyant aux allures d'oasis.
10 km avant Palpa, dans la vallée sèche du rio Santa Cruz, on trouve un site archéologique peu connu et peu étudié : la cité perdue de Huayuri, dont les ruines s'étendent sur près de 15 ha. Constitué d'un ensemble assez dense de terrasses, de murets, d'enclos de pierres et d'habitations domestiques aux murs arrasés, ce site (assez dégradé) remonterait à la période dite de l'Intermédiaire tardif (vers 1100-1200), c'est-à-dire postérieur à l'apogée de la culture Nazca, mais antérieur à la domination Inca.
Palpa
8000 hab. - 400 km de Lima
Grosse bourgade agricole, écrasée de chaleur, Palpa est désormais fameuse pour les lignes et les géoglyphes (un millier au total) qui ont été inventoriés en 1997 sur le plateau rocheux qui sépare la localité du cours du rio Ingenio et que l'on surnomme les "petites soeurs des lignes de Nazca". Ces lignes de Palpa peuvent être survolées depuis Nazca; sinon le petit musée installé dans la mairie (entrée libre) présente des photos aériennes des géoglyphes ainsi que le résultat des trouvailles faites lors des investigations : poteries Nazca, flûtes, bijoux, offrandes funéraires...
©Daniel DUGUAY
dduguay@club-internet.fr