Guide du Pérou

Carnet pratique

 

Formalités / Visas
Pour entrer au Pérou, les ressortissants de la CEE, de la Suisse, du Canada et des Etas-Unis ne nécessitent pas de visa. Un passeport en cours de validité sufit. A l'arrivée, il vous sera délivré un visa de séjour pour une durée de trois mois. Conservez dans votre passeport la carte que l'on vous demandera de remplir dans l'avion, elle est en principe réclamée au retour.
Vous devrez verser une taxe de 25 $US (ou l'équivalent en sols) aux guichets du Banco de la Nacion à l'aéroport de Lima avant de quitter le pays. On exige également 10 $US en guise de taxe d'aéroport pour les vols intérieurs.

Heure / Electricité
Le décalage horaire du Pérou est de moins 5 h GMT (-6h pour la France). L’heure d’été n’y étant pas pratiquée, ce décalage est à augmenter d’une heure  entre le dernier dimanche de mars et le dernier dimanche d’octobre (-7h). A 20h à Lima, il sera 3h du matin à Paris. Tenez-en compte si vous voulez téléphoner à des parents ou des amis en Europe!
Longtemps voué aux 110 V, le courant péruvien est désormais passé à 220 V, mais attention : les prises de courant sont au format américain. Prévoyez un adaptateur.

Santé-Vaccins
Avant de partir au Pérou, assurez-vous que vous êtes à jour de vos vaccins (notamment diphtérie, tétanos...). Pour ceux qui souhaitent se rendre en Amazonie, il est recommandé de se faire vacciner contre les hépatites A et B et contre la fièvre jaune, sans oublier de se munir de crème anti-moustique! Munissez-vous aussi d'une boîte d'Aspi-Venin si vous comptez faire de la marche en forêt.
En altitude ou même sur la côte Pacifique, une crème solaire à protection maximale (écran total) s'impose pour les gens à la peau claire : le soleil des Incas tape très fort et vous décorera d'un somptueux pif rouge, si vous n'y prenez pas garde.

Les altitudes du Pérou sont parfois très élevées : personne ne sera à l'abri du mal des montagnes, le fameux "soroche" qui se traduit notamment par des saignements de nez, des maux de tête et un état assez dépressif. Sur place, certains hôtels offrent à volonté de la tisane de feuille de coca (le maté de coca) pour atténuer les effets du mal des hauteurs. Mais en mâcher les feuilles est beaucoup plus efficace. Il exista aussi des pastilles à sucer, à base de glucose : la Coramine (en vente sur place). Si l'on éprouve des problèmes cardiaques ou d'asthme, il est conseillé d'aller consulter un médecin avant de partir. .

Autre incommodité guettant le voyageur : les embarras gastriques, autrement dit "la turista". Personne n'y échappe un jour ou l'autre, même si l'on évite de manger des fruits frais, ou que l'on fuie les gargotes à la propreté douteuse... Inutile de se charger d'une tonne de médicaments : le pharmacien péruvien verra votre état et saura vous conseiller le remède adéquat.

Téléphone
De l’étranger vers le Pérou – Composer l’indicatif international (00) depuis l’Europe ou (011) depuis le Canada, puis le code du Pérou (51) puis l’indicatif local sans le (0) qui est réservé à l’usage intérieur - par exemple pour Lima 1 au lieu de 01, pour Cuzco 84 au lieu de 084 – puis le numéro de votre correspondant (généralement sept chiffres à Lima, six en province).

Du Pérou vers l’étranger - Composer l’indicatif international (00) puis le code du pays (32 pour la Belgique, 33 pour la France, 41 pour la Suisse, 352 pour le Luxembourg et 1 pour le Canada) puis l’indicatif local sans le (0) puis le numéro de votre correspondant.

A l’intérieur du Pérou - Pour appeler entre deux villes, marquer le (0) puis le code départemental à deux chiffres (si vous ne vous trouvez pas dans le même) puis le numéro de votre correspondant. Les téléphones publics de la Telefónica acceptent monnaies et cartes vendues dans les kiosques et les supermarchés. On ne peut effectuer d’ appels en P.C.V. à partir d’un téléphone public. Pour obtenir les renseignements, composer le 103 (réponse en espagnol).

Liste des indicatifs téléphoniques départementaux - Sur les documents écrits (cartes de visite, dépliants, prospectus ou pages internet) il est parfois mentionné entre parenthèses sans le 0, par exemple (41) 001 200 ou bien incorporé au numéro : 41 001 200.

01    Lima et Callao

041  Amazonas (Chachapoyas, Bagua)

043  Ancash (Huaraz, Casma, Chimbote)

083  Apurimac (Abancay)

054  Arequipa

066  Ayacucho

076  Cajamarca

084  Cuzco

067  Huancavelica

062  Huánuco

056  Ica

064  Junín (Huancayo, Tarma)

044  La Libertad (Trujillo)

074  Lambayeque (Chiclayo)

065  Loreto (Iquitos)

082  Madre de Dios (Puerto Maldonado)

053  Moquegua

063  Pasco (Cerro de Pasco, Oxapampa)

073  Piura

051  Puno

042  San Martin (Moyobamba, Tarapoto)

052  Tacna

072  Tumbes

061  Ucayali (Pucallpa)

Transports locaux
Des vols intérieurs quotidiens relient Lima aux principales villes du Pérou, mais les tarifs sont onéreux depuis que la compagnie LAN est en état de quasi monopole. Les billets peuvent s'acheter dans n'importe quelle agence de tourisme, en payant en monnaie locale, en dollars, en euros ou en carte de crédit. Les aéroports de province ont été modernisés et sont devenus très fonctionnels, mais il peut arriver de temps à autre qu’un vol soit annulé ou retardé, en général pour des raisons climatiques. Du fait du surbooking en période de pointe, n’oubliez jamais de confirmer votre vol 48h à l’avance.

Il existe en outre de très nombreuses compagnies d'autobus, aux tarifs nettement plus économiques, offrant, en matière de confort, une vaste palette allant du pullman avec toilettes, sièges-couchettes et sympathique hôtesse jusqu’au vieux bus provincial aux sièges défoncés, pouvant transformer un trajet de 200 km en douze longues heures de torture. Ça peut faire des souvenirs.

En ville, à Lima notamment, on peut se rendre absolument partout avec les "microbus", dont le parc - très disparate - présente encore quelques vieux bus scolaires américains des années 60 recyclés et peinturlurés, dont le tarif très bas (1 sol) est unique quelque soit la distance. Malheureusement le descriptif des lignes n'existe nulle part et il faut une bonne - et même une excellente - connaissance géographique et toponymique de Lima et de sa périphérie pour savoir où l'on va.

Les taxis sont également très nombreux et feront la joie 1) des fans de l'indestructible coccinelle, bien qu'elle soit en voie de diparition et 2) des amateurs d'émotions fortes. Comme ils n'ont pas de compteur, le prix de la course se marchande âprement à la portière avant de monter. Renseignez-vous auparavant auprès d'un habitant du lieu pour connaître à quel tarif on peut négocier la course entre tel et tel endroit, où mieux, demandez-lui de négocier à votre place. Les Péruviens de la rue rendent volontiers ce service, ils craignent que la hausse des prix exagérés pour les touristes ne s’applique un jour à eux-mêmes. Sinon, vous risquez l’odieuse arnaque et rien ne vous fera plus amèrement regretter de ne pas avoir appris l’espagnol en seconde langue ! Voilà pour le côté folklore. Sachez cependant qu’à côté des amateurs (et des truands) existent désormais des compagnies très sérieuses auxquelles vous pourrez avoir recours sans souci, notamment pour certains trajets nocturnes à Lima (du centre-ville vers l’aéroport, par exemple).

Le train, jadis seul lien entre provinces reculées, a été la grande victime de l'essor des transports routiers. En 1999, le gouvernement du président Fujimori dénationalisa les chemins de fer (alors totalement déficitaires) : les lignes les plus touristiques furent cédées à une nouvelle société à capitaux britanniques, Perurail, qui - peu soucieuse de la notion de service public - supprima les trains jusqu’alors réservés aux indiens pour les affecter uniquement à l’usage touristique, notamment à partir de Cuzco vers Machu-Picchu et Puno. C’est ainsi que les vieux wagons jaune et rouge qui avaient sillonné pendant plus d’un siècle les cordillères du Pérou, furent repeints en jaune et bleu pour singer le look de l’Orient-Express. Hormis la ligne Cuzco - Machu Picchu (que les routards appellent dans leurs forums « la ligne la plus chère du monde »), celle de Cuzco à Puno a été conservée, mais celle de Juliaca à Arequipa suspendue. Sur les deux premières lignes citées, les tarifs sont tout bonnement scandaleux et seulement accessibles (c'est voulu) aux touristes aisés. Toute trace de pittoresque et de couleur locale y a disparu, comme en témoigne l'abandon récent de la vieille gare de Cuzco et du tronçon de voie ferrée en zig-zag qui était le clou du trajet. Mais qui demandait de la main d'oeuvre (pour ses innombrables aiguillages) et du temps, donc de l'argent. La renaissance du Ferrocaril Central entre Lima et Huancayo (longtemps le train le plus haut du monde, immortalisé par Hergé dans "Tintin et le Temple du Soleil" semble encore échapper à cette frénésie du profit. Ce qui constitue pour les amateurs d’aventures ferroviaires une rare bonne nouvelle.

Conduire au Pérou
Le Permis international est obligatoire pour pouvoir louer une voiture. Ce ne sera pas une sinécure et honnêtement, il vaut mieux s’en dispenser. Lima est un rodéo automobilistique permanent où la règle commune veut que l’on passe le premier, souvent à l’intimidation, parfois même en tapant sur la carrosserie, sinon on n’a pas de cojones (couilles) et on n’est donc pas un vrai latino. L’usage du clignotant comme le respect des feux rouges ne semblent pas faire partie du code de la route. La priorité ne s’applique que lorsque le véhicule qui vient de droite (à vive allure) n’est plus distant que de deux mètres. En cas d’accrochage, même bénin, on peut poireauter des heures au commissariat en attendant de remplir dieu sait quels papiers… Les taxis et les omnibus sont d’ailleurs si peu chers (pour nos bourses) qu’on peut largement laisser le souci de la conduite aux as du volant locaux.

Mêmes conseils pour la province où les routes manquent généralement de signalisation précise, surtout pour les obstacles ponctuels (dos d’ânes ou énormes trous dans la chaussée, par exemple). Enfin, la nuit, sur les routes interrégionales, camions et autobus se livrent des poursuites infernales auxquelles il vaut mieux ne pas se mêler…

Piétons, attention
Dernier aspect de cette mentalité assez particulière au volant, auquel il convient de prendre garde : en ville, les automobilistes ne ralentissent ni ne s’arrêtent jamais pour laisser passer les piétons. En traversant rue ou avenue, vous devrez laisser s'écouler le flot patiemment avant de tenter votre chance. Si vous traversez en courant au devant d’un pare-choc, vous risquez au mieux de vous entendre traiter de bruto (imbécile) ou de loco (fou), ce qui ne sera pas totalement immérité, puisque vous êtes prévenu... Bonne chance à tous.



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Pour en savoir plus sur les civilisations de l'ancien Pérou, consultez le...

©Daniel DUGUAY
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