Guide du Pérou

La Cordillère Centrale :
5)
Huánuco et les sites oubliées du Haut-Marañón 


Sur la route de Huánuco à La Unión

La région de Huánuco demeure certainement l’un des recoins les plus méconnus et les moins visités du Pérou. Appartenant par sa situation géographique aux Andes centrales, elle présente des paysages et des altitudes  très contrastés, allant des cimes enneigées de la cordillère de Huayhuash dépassant les 6000 m jusqu’aux versants orientaux de la « Ceja de Montaña » ou Selva Alta, au bas desquels serpentent les méandres paresseux du Rio Huallaga. A mi-chemin, on traverse une vallée d’altitude encaissée où le Rio Marañón – encore jeune – trace son long chemin axial vers l’Amazone. Sur les contreforts, des pistes terreuses relient des villages hors du temps d’où le voyageur peu pressé – et peu soucieux de son confort – partira à l’assaut de vieilles et étonnantes forteresses de pierre construites tout en hauteur, comme on n’en connaît nul autre exemple dans le reste du Pérou.
Ces étonnants « gratte-ciels » précolombiens dont la découverte revient au voyageur et archéologue français Bertrand Flornoy dans les années 1940-1950, étaient les sentinelles jalouses des terres occupées par de vieux peuples pré-incaiques,  Yarowilcas et Huacrachucos, dont l’origine se perd dans la nuit des temps...


HUÁNUCO
410 km au nord-est de Lima – Importante ville-carrefour entre les Andes centrales et les versants amazoniens - Capitale du département de Huánuco. Alt. 1910 m - 70 000 hab.

Visite de la ville
Huánuco tire son nom de la peuplade belliqueuse des Wanucos, alliée des Huacrachucos et des Yaros (ou Yarowilcas) que les Incas eurent grand-peine à soumettre, et qui formèrent ensuite la confédération inca-yarowilca dont la capitale était Huánucopampa. Juste après la conquête, les Espagnols, en proie à de fréquentes attaques, ne purent s’y maintenir et décidèrent d’aller fonder plus bas, dans le bassin du haut Huallaga, une nouvelle ville qui reçut en 1543 le vocable de León de Huánuco de los Caballeros.

Le belle Plaza de Armas, arborée de ficus et de jacarandas, est le coeur animé de la ville, surtout le soir. Dans les rues alentour, quelques vieilles églises coloniales ont été plusieurs fois remaniées; la plus intéressante reste celle de San Francisco, fondée en 1560, qui présente une harmonieuse façade néo-classique. La cathédrale est une construction moderne assez originale des années 70, due à l’architecte allemand Kano; elle renferme une belle collection de tableaux de l’école de Cuzco.
Parmi les vieilles demeures coloniales, la Casa de la Cultura, (ancienne Casa Leoncio Prado), est l’une des rares à avoir conservé son patio intérieur intact, orné d’une belle fontaine. Elle abrite aujourd’hui le siège local de l’INC et sert de cadre à des expositions temporaires.
A trois blocs de la place, par le Jr General Prado, on parvient au quai paysagé qui borde le Rio Huallaga, qu’enjambe un vieux pont de pierre de 1880, le Puente  Calicanto, d’où la vue révèle un paysage à la fois montagnard et tropical.

Un riche folklore
Huánuco est réputé dans tout le Pérou pour son folklore musical, ses comparsas (orchestres populaires) et ses danses, la plupart héritées du passé colonial. L’une des plus fameuses est la danza de los Negritos, (exécutée entre Noël et l’Épiphanie) souvenir du temps où les esclaves noirs travaillaient dans les haciendas de sucre et de coton. Même si la population noire a quasiment disparu de la région, des confréries maintiennent la tradition : des habitants portant des masques de negritos sortent en procession dans les rues de la ville au cours d’une sarabande haute en couleurs où apparaissent aussi les gorrochanos (allégorie du père fouettard) et les caporales, personnages représentant les anciens maîtres Espagnols, sous des allures bouffonnes.


La danse de Los Negritos (photo SumaqPeru)

De tradition plus ancienne, la Danza Rayhuana évoque les anciennes fêtes des semailles et le culte rendu dans l’ancien Pérou à la Pachamama, la mère-terre, source de vie et garante des bonnes récoltes. Elle est ici appelée Mama Rayhuana, mot quechua signifiant germe ou semence. Parmi ses nombreux costumes, on peut y reconnaître des animaux tels le puma et l’ours qui voisinent avec les humains en exprimant la même allégresse.

Itinéraires à partir de Huánuco

1) Vers Huánuco Viejo et La Unión

Temple de Kotosh
5 km à l’ouest de Huánuco par la route de La Unión, sur la rive dr. du Rio Huallaga. Alt. 1950 m.
Ce site archéologique des Andes centrales, remontant à l’époque du Précéramique tardif (2000-1800 av. J.-C.). devint fameux grâce à une expédition de l’université de Tokyo dirigée par Seichi Izumi en 1960-1966. Les fouilles y ont révélé dix constructions superposées dans un grand monticule haut de 13 m sur 100 m de diamètre. L'édifice le plus ancien, de plan carré (9 m de côté) aux épais murs de pierres jointoyées à l'argile était revêtu à l'intérieur d'une couche de stuc et présentait une série de niches trapézoïdales : dans l’une d’elle, les archéologues japonais  découvrirent  un bas-relief en argile moulée représentant deux avant-bras croisés : c’était le plus ancien exemple de sculpture du Pérou précolombien.  Il donna à l’édifice le nom de Temple des Mains croisées. Voisin de celui-ci, un second édifice, le Temple blanc, était orné de niches où étaient déposées des offrandes et des figurines en pierre ou en argile. A l’apparition de la céramique, vers 1500 av. J.-C. les temples sont « enterrés » et recouverts par de nouveaux édifices. On a longtemps cru que ces deux temples étaient les édifices cérémoniels les plus anciens du Pérou, jusqu’aux recherches récentes effectuées à Caral, sur la côte, qui ont révélé des constructions plus vastes et plus élaborées, sensiblement antérieures à celles de Kotosh.

Le relief des « mains croisées » que l’on verra sur le site n’est qu’un moulage : l’original se trouve au Musée National d’Archéologie, à Lima.

Après Kotosh, la route de La Unión remonte la vallée du Rio Higueras, un petit affluent du Rio Huallaga. A la hauteur du village d’Ayapitec (60 km de Huánuco), près du col de Punta Unión (4010 m) qui marque le passage vers le bassin du haut-Marañon, se dresse une colossale formation rocheuse en forme de dent, dénommée Corona del Inca, ou encore Lacsahuarina (en quechua : « les deux princesses ») qui a la particularité de changer de couleur selon les heures de la journée.

Huánuco Viejo
130 km au nord-ouest de Huánuco peu avant d’arriver à La Unión, Alt. 3700 m.
Perchée sur un plateau à 3700 m d'altitude, sur le petit rio Ayararacra qui la traverse en partie, cette ancienne capitale de province, jadis appelée Huánucopampa, aurait été construite à la fin du 15e s. par l'Inca Túpac Yupanqui sur l'emplacement d'une cité plus ancienne, pour surveiller le chemin qui menait de Cuzco à Quito, après la pacification de cette région, conquise sur le royaume Yarowilca. Elle fut explorée depuis le 19e s. en particulier par l’anglais George Squier.
La ville se développe à partir d'une vaste esplanade de 550 m de long sur 350 m de large, au centre de laquelle se dresse un édifice cérémoniel, le Castillo ou ushno, énorme édifice de 250 m2 avec des murs parfois hauts de 4m, constitués de blocs de pierre polis – semblables à ceux de Cuzco - où s'ouvrent des portes trapézoïdales sculptées d'animaux (félins et reptiles) en haut-relief. Les grandes dimensions de cette place peuvent s'expliquer comme ayant servi de foirail, ou de marché à bestiaux dans une région où l'élevage des auquénidés était particulièrement développé. Le chemin de l'Inca qui reliait Cuzco à Quito traversait la ville de part en part et aboutissait à cette esplanade.


Le "Castillo" de Huánucopampa (dessin de George Squier) - Porte du Castillo

Autour de la grand-place se dressent une série d'édifices et de quartiers : l'Incahuasi (maison de l'Inca), l'Acclahuasi (maison des femmes choisies), une caserne, et le puquio (réservoir) que l’on pense être le quartier des éleveurs. Plus au Nord, de l'autre côté de la rivière, s'étend un vaste quartier résidentiel, structuré autour d'une place centrale et de plusieurs patios. Le chroniqueur Cieza de León estime qu’il était habité par 30 000 indiens; plusieurs historiens ont suggéré que la ville pouvait aussi avoir servi de zone de concentration de mitimaes, ces populations que les Incas déplaçaient loin de leur région d’origine. Ils auraient été répartis là par quartiers spécialisés d’artisans : potiers, orfèvres, tisserands, etc.
Hors de la ville, en direction du Sud-Ouest, se situe la zone des collcas, ou dépôts, de forme circulaire ou carrée, disposés en gradins sur le versant d'une colline. On en a dénombré à peu près 500. Il semblerait qu'à l'arrivée des Espagnols vers 1540, le site était déjà abandonné.

De Huánuco Viejo, un trek de 5 à 6 jours, baptisé Inka Naani, conduit vers Huari dans le Callejón de Conchucos en suivant sur 80 km l’un des tronçons les mieux conservés du Chemin de l’Inca, le fameux Capac Nan.

La Unión
133 km de Huánuco. Alt. 3130 m.

Cette petite ville andine est une étape toute désignée sur la magnifique, mais difficile route  qui relie Huaraz à Huánuco, ou encore pour la visite du site de Huánuco Viejo. La bourgade s’anime les 26-27 juillet pour la Fiesta del Sol  - reconstitution en costumes de l’Inti Raymi, inspirée de celle de Cuzco, mise en scène sur le site de Huánuco Viejo – et  entre en ébullition lors de ses Fiestas Taurinas (29 juil-1er août) qui ont lieu dans la très sérieuse Plaza de Toros de La Unión.

Depuis La Unión, il est possible de poursuivre vers Huaraz et Lima par la spectaculaire route qui franchit  l’Abra Yanashalla (4720 m) entre la Cordillera Blanca et la Cordillère de Huayhuash, et l’Abra Conococha. Alternative intéressante : cette route est asphaltée à partir de Huallanca, 30 km après La Unión. La compagnie Transportes Yungay a un bus pour  Huaraz à 16h (5h de trajet), Cavassa et Estrella Polar ont des bus directs pour Lima (8 h de trajet).

Les grottes de Lauricocha
Au sud de La Unión, à près de 4000 m d’alt. dans le décor grandiose des cordillères de Huayhuash et de Raura, là-même où le rio Marañon prend sa source, la Laguna de Lauricocha voisine avec des grottes où vécurent les premiers hommes dans les Andes. Ce gisement préhistorique fut découvert en 1957 par Augusto Cardich, après trois ans de fouilles, qui en data l'ancienneté à 10 000 ans. En 1958, il publia le résultat de ses travaux : Los Yacimientos de Lauricocha. C'est à partir de cette découverte que l'on commença vraiment à s'intéresser à la Préhistoire et au stade préagricole du Pérou ancien. Cardich, se référant à une datation du Carbone 14, fait remonter à 9 525 ans la présence d'os brûlés, de charbon végétal et d'une industrie lithique primitive. La série de grottes explorées lui a permis d'avancer l'existence de trois strates culturelles (Lauricocha I, II et III) qui se superposent jusqu'à l'an 2 000 avant J.-C. et qui se manifestent par un outillage de chasseur de plus en plus perfectionné (pointes bicéphales et triangulaires, broyeurs, couteaux, etc.) et par les restes d'une alimentation à base de lamas et de vigognes.
Selon les spécialistes, c’est le dernier homme de Lauricocha qui, migrant vers le nord dans le Callejón de Huaylas, serait à l’origine des premières tentatives de domestication des plantes attestées dans la grotte de El Guitarrero, près de Huaraz. 

2) Sites oubliés du Haut-Marañón
Accès à Tantamayo : 158 km depuis Huánuco par la route de la Unión, puis une mauvaise piste défoncée (5-6 h de trajet). On peut aussi arriver par La Unión (liaison Lima-La Unión par la compagnie Cavassa, Jr Ayacucho 942, tlj à 17 h). A l’arrivée, des colectivos desservent Tantamayo (50 km).

Passé le carrefour conduisant à g. vers Huánuco Viejo et la Unión, la haute vallée du rio Maranon révèle des paysages encaissés où une végétation semi tropicale de fond de vallée voisine avec des versants plus secs qui ne se prêtent qu’aux cultures des terres froides : pomme de terre et quinua. On y voit nombre d’anciennes cultures de terrasses escaladant la montagne, jusque dans les parcelles les plus difficiles d’accès : elles sont de nos jours à l’abandon. Sur les hauteurs, on a retrouvé la trace d’un ancien chemin incaïque venant de Huánucopampa et remontant vers le nord, par la rive droite du Marañon. Il aurait servi aux Incas pour ravitailler les troupes lancées à la conquête du royaume des Chachapoyas.

Celmin
10 km avant Tantamayo, près du village de Chavín de Pariarca.

A 4000 m d’alt. sur le versant d’un cerro, se dresse un étonnant ensemble de près de 12 colcas ou dépôts de grains (graneros en espagnol) de forme rectangulaire construits en pierres plates jointoyées à l’argile,  alignés en parfaite file indienne, qui font penser, vus de loin, aux wagons d’un train de marchandises.

Tantamayo
Niché sur les versants escarpés de la rive droite du rio Marañon, le village de Tantamayo, avec ses rues en pente et ses interminables escaliers en pierres, apparaît comme un véritable bout du monde. Son église coloniale mérite une courte visite, ne serait-ce que pour le pittoresque de son clocher incliné, de sa toiture trouée, de ses fresques du 17e s. et de sa magnifique chaire hélas à moitié effondrée. On ne trouvera sur place qu’un hébergement sommaire : une petite pension et quelques chambres chez l’habitant.

Dans les environs proches de Tantamayo, l’archéologue français Bertrand Flornoy découvrit et explora entre 1947 et 1956 un vaste complexe composé d'une quarantaine de sites issus d'une culture pré-incaïque originale qui s'échelonnent entre 3400 et 4100 m d'altitude au-dessus de la rive droite du rio Marañon.

L’un des sites les plus impressionnants est celui de Piruro (3 h de marche au Nord de Tantamayo) à 3800 m, qui a fait l'objet de fouilles réalisées en 1980 par Elizabeth Bonnier et Catherine Rozenberg. La particularité de cet ensemble est l'architecture de ses maisons en forme de tours carrées qui comptent parfois jusqu' à 4 ou 5 étages, desservis par des escaliers de pierre en colimaçon, percées de fenêtres et protégés par des murailles de 2 m de haut. Ces édifices, construits vers le 9e ou 10e s. après J.-C. appartiennent - bien que d'une taille beaucoup plus considérable - à la famille architecturale des chullpas. Celui de Susupillo (4 h de marche à l’Est de Tantamayo) passe, avec le site de Tyniash, pour la plus haute  construction précolombienne d’Amérique (alt. 4100 m). Entouré d’un triple rempart, il présente les mêmes caractéristiques. L’édifice le plus imposant est le « Gran Castillo », formé de 3 corps de bâtiment soudés les uns aux autres, avec ses 5 étages et ses 16 pièces.


Différents exemples de maisons à étages de Tantamayo

Les Yarowilcas
Ces monuments seraient l’oeuvre d’une puissante culture locale, le royaume des yarowilcas, ou yaros, déjà mentionnés au 17e s. par le chroniqueur Guaman Poma de Ayala. Pour l’historien contemporain Waldemar Espinoza Soriano, les yarowilcas seraient un peuple d’origine aymara, probablement associé à la phase d’expansion Tiahuanaco-Huari, qui pénétra vers le nord du Pérou en descendant la vallée du haut-Marañon, jusqu'aux régions de Cajamarca et de Chachapoyas. Les yaros devinrent une puissance régionale à partir de la décadence du royaume Wari et connurent leur apogée entre 1250 et 1480, date à laquelle ils acceptèrent la souveraineté des Incas, non sans une âpre résistance : cette dernière phase est connue sous le nom de “conféderation Inca-Yarowilca”
.

Rapayán
Situé à l'écart, sur la rive gauche du rio Marañon, ce site, étagé sur les versants Est de la Cordillère Orientale, proche de la localité éponyme de Rapayán, à 4000 m d'alt. présente des constructions semblables à celles de Tantamayo, avec de hautes tours funéraires de plan circulaire ou quadrangulaire (la plus imposante comptant cinq étages), parfois percées de fenêtres à sommet voûté. Ces constructions voisinent avec des terrasses et de nombreuses constructions circulaires faisant office de depôts ou de tours de guet. Certains mausolées, plus bas et plus massifs, probablement postérieurs à la culture Yarowilca, présentent des portes et fenêtres trapézoidales surmontées d'un linteau, trait caractéristique de l'architecture inca.
Les premières investigations archéologiques à Rapayán remontent à 1960. En 2001-2002, l'archéologue canadien Alexis Mantha réalisa une prospection d'ensemble et recensa près de 50 sites archéologiques distincts dans le district de Rapayán. Hernando Malca, en 2005 en décrivit les séquences chronologiques, Malheureusement, une partie du site a hélas été détérioré ou mutilé dans les mêmes années, lors du percement de la nouvelle route Huari-Rio Marañon, futur maillon de la liaison transocéanique censée relier l'Amazonie brésilienne à la côte Pacifique du Pérou. Le conflit entre archéologues et édiles municipaux à propos de la sauvegarde du site a fait l'objet d'un documentaire du canadien Francis Delfour, Rapayan (2008, 52 mn).

Tinyash
250 km env. au nord de Huanuco. Accès par la route de terre provenant de Tantamayo, entre  les villages de Huacaybamba et Pinra, puis par un sentier se détachant à dr. (30 mn de marche). Le site n’est pas gardé; un guide est indispensable, au moins depuis Tantamayo..

Cette cité pré-incaïque, probablement édifiée par la peuplade des Huacrachucos, voisine des Yarowilcas, a pour particularité d'être, au Pérou et dans toute l'Amérique, l'ensemble archéologique le plus élevé en altitude (4120 m) puisque perchée sur  la cime de la Cordillère Orientale, séparant les bassins des Rios Marañon et Huallaga.
Les ruines de Tinyash furent explorées par Santiago Antúnez de Mayolo en 1934, et plus tard par D. Thompson et R. Ravines. Federico Kauffman Doig, en 1981-85, y releva des similitudes avec les constructions de la culture Chachapoyas et de celles du Gran Patajén.
Comme les sites voisins de Tantamayo, Tinyash se caractérise par ses constructions massives de pierre, en l’occurrence des dalles de schiste, matériau avec lequel furent également édifiés les toits à deux versants. Les salles intérieures sont de dimensions assez réduites : il s'agit là probablement de mausolées à plusieurs étages qui durent servir aussi de lieux de culte. Parmi les édifices les plus remarquables du groupe central, le torreón en forme de demi-lune, haut de 8 m, présente un mur semi-circulaire décoré d'un "ceinturon" de couleur blanche pour lequel ont été employés des fragments de quartz.
Au pied de celui-ci, se trouve une grande stèle renversée et fendue en deux, représentant une femme portant dans une main une massue et dans l’autre une tête-trophée : on suppose qu’il s’agirait là d’une effigie de la déesse Tyniash, à la fois guerrière et chamane, à laquelle serait dédié le site.


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©Daniel DUGUAY
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