le royaume perdu de
CHACHAPOYAS


Sites archéologiques autour de Chachapoyas - Masque funéraire d'une momie Chachapoyas.

"Le peuple des nuages"
Chachapoyas fut le centre d'une région où se développa une civilisation pré-incaïque encore fort mal connue il y a peu et dont on commence à découvrir toute l’ampleur. L'aire de la civilisation Chachapoyas s'étendait entre la rive droite du Haut Marañon (qui formait une frontière naturelle  avec le royaume voisin des Cajamarcas) et occupait tout  le bassin du rio Uctubamba, affluent du Marañon. Au Nord, dans les terres basses et chaudes, vivaient les indiens Bracamoros, qui sont considérés comme une branche du peuple Chachapoyas. Tout un pays de forêts d'altitude, aux reliefs tourmentés et aux vallées encaissées, séparées par des cols ou des défilés réputés infranchissables : c'est la géographie de la Selva Alta - aux paysages d'ailleurs magnifiques - qui fut longtemps le meilleur rempart de ce royaume.

La culture des Chachapoyas était déjà florissante  au début de notre ère : ils auraient eu de merveilleux artistes en textile et en orfèvrerie, aussi adroits que ceux de l'empire Chimú. Mais surtout, ils édifièrent l'une des plus formidables forteresse du Pérou précolombien, dont les ruines grandioses subsistent encore : celles de Kuélap dans le bassin supérieur du Rio Marañon, ainsi que des sépultures tout à fait originales, présentant des momies recouvertes d'argile placées dans des niches, soit naturelles, soit creusées dans de hautes falaises dominant les vallées. Ces curieux monuments funéraires, connus sous le nom de Purumachus furent signalés pour la première fois par le suisse Adolphe Bandelier, en 1893, avant d'être explorés et répertoriés par l'archéologue péruvien Kauffman Doig à partir des années 1970. Les sites les plus connus sont ceux de Lamud, Karajia, et Revash, tous situés sur la rive gauche du Rio Uctubamba, à quelques heures de route de Chachapoyas.

On ne connait guère l'histoire des Chachapoyas avant l'arrivée des incas et les premiers écrits relatif à ce peuple sont évidemment celles des chroniqueurs espagnols. Voici ce qu'en dit Garcilaso de la Vega (Commentaires Royaux , VIII,1) : "Après que l'Inca eut levé une armée et désigné un lieutenant pour gouverner Cuzco en son absence, il s'en alla à Caxamarca, pour entrer par là dans la province de Chachapuya, mot qui selon le père Blas Valera signifie : bien remplie d'hommes forts. Située à l'orient de Caxamarca, elle était peuplée de gens nombreux et très vaillants, les hommes de fort bonne prestance et les femmes extrêmement belles. Ces Chachapuyas adoraient des serpents, et avaient le condor pour principal dieu. Tupac Yupanqui désirait assujettir cette province à son empire parce qu'elle était très riche; elle avait alors plus de quarante mille habitants. Elle est fort accidentée".
Le royaume du "peuple des nuages" ne résista pas au désir expansionniste des Incas, qui remontant la vallée du Haut Marañon, finirent par pénétrer dans la province au début du 15e siècle. Ils eurent le plus grand mal à venir à bout des indiens Chachapoyas ou Chachas, qui furent finalement soumis et intégrés à l'empire après plusieurs campagnes, longues et difficiles dont la dernière fut menée par l'Inca Tupac Yupanqui vers 1475. Même après cette date, ils se rebellèrent souvent. Peu avant l'affontement décisif à Cajamarca entre Pizarro et Atahualpa en 1532, ce dernier avait demandé au conquistador, en gage de bonne volonté, d'aller l'aider à combattre les Chachas qui s'étaient une nouvelle fois révoltés contre l'autorité de l'Inca. En définitive, ce furent les Chachas qui s'allièrent aux Espagnols, et ils refusèrent même de prendre part à la grande rebellion de Manco Inca en 1536.


Chachapoyas
25 000 h. - alt. 2335 m - 1220 km au N. de Lima - 330 km au N.-E. de Cajamarca – 484 km de la côte (Chiclayo) par le passage le plus bas des Andes (2145 m)
Cette petite capitale du département d'Amazonas fut d'abord reliée à Lima par l'avion (1930) et beaucoup plus récemment à la côte par la route (1960). Malgré les nombreux sites archéologiques que recèlent ses environs, elle reste encore à l'écart des circuits touristiques classiques et offre une ambiance plus que tranquille. Malheureusement dépourvue de grands bâtiments historiques, elle n’en reste pas moins une charmante petite cité d’allure coloniale avec ses maisons aux patios noyés sous les fleurs et les plantes exubérantes, où toute la vie vient se concentrer sur la Plaza de Armas et les quelques cuadras près du marché.
Au coin de la place, un petit musée (ou plutôt une salle d’expositions) présente quelques poteries et ustensiles de la région. Accès libre.

A 22 km au sud-est, l’actuel village de Levanto est le site originel de la première fondation espagnole de Chachapoyas par le conquistador Alonso de Alvarado en 1538. Ce site occupait une position stratégique sur le Capac Nan (le grand chemin de l’inca) qui montait vers le nord, non loin du tambo, ou relais, de Colla Cruz que l’on aperçoit (récemment restauré) sur la route de Chachapoyas à Levanto. Dans le village, qui possède une des plus vieilles églises coloniales du Pérou, on remarquera plusieurs maisons anciennes construites avec des pierres de réemploi provenant du site de Yalape (30 mn à pied à partir de la place principale) où se dressent plusieurs constructions circulaires typiques de l’architecture des Chachapoyas, ornées de frises aux motifs géométriques (losanges et zig zag) assez semblables à celles que l’on voit à Kuélap et qui remontent à 1100-1300 de notre ère.


Forteresse de KUELAP
Accès : de Chachapoyas, emprunter la route de Leimebamba. Peu avant le village de Tingo (38 km), une piste difficilement carrossable, à dr., sélève au dessus de la vallée du rio Uctubamba jusqu'au hameau de Maria (1h de piste) et se poursuit jusqu'au pied du site. De là, un sentier mène à la guérite d’entrée après 15mn de marche. Cette voie d’accès est relativement récente. Il existe une façon plus sportive d’accéder au site : l’ancien chemin très abrupt, mais balisé, de 10 km qui part du village de Tingo, au pied de la montagne. L’ascension prend env. 6h, sans compter la visite de la forteresse . A la saison des pluies, le chemin devient glissant et dangereux : il vaut mieux y renoncer.


Les murailles de Kuélap

Ce très important site archéologique du Nord du Pérou, a été découvert en 1843 par Juan Crisostomo Nieto. Il fut ensuite visité et décrit par Raimondi (1860) Middendorf (1866) Charles Wiener (1881), Adolph Bandelier (1883) pour ne citer que les premiers. En 1967, alors que les ruines étaient en partie recouvertes par une épaisse végétation, des travaux de dégagement et des fouilles y furent conduits par l'archéologue A. Ruiz Estrada.

Kuélap fut probablement, sinon la capitale, du moins le plus vaste édifice du royaume des indiens Chachas, ou Chachapoyas. La forteresse, aux proportions colossales, occupe un vaste ensemble en forme d'ellipse allongée (600 m dans sa plus grande longueur), orienté nord-sud, qui couronne le sommet d'un cerro abrupt de roches crétacées à 3072 m d'altitude. Elle est constituée de plusieurs terre-pleins de 15 à 20 m de large ceinturés d'un gigantesque rempart de pierre qui atteint parfois 15 m de hauteur. Le matériau employé est un granit rose dont les blocs sont assujettis par un mortier d'argile jaune. Les deux murailles principales représentent plus de 100 000 blocs de pierre taillées dont on estime le poids total à 10 000 tonnes.

La forteresse de Kuélap est surtout fameuse pour son système d'entrée : il s'agit d'un étroit couloir de 35 m de long, surplombé de remparts et de tourelles qui monte vers la plateforme supérieure tout en se rétrécissant, de sorte que d'éventuels assaillants n'auraient pu y passer qu'en file indienne, exposés à une grêle de pierres et de flèches lancées des parapets. En supposant qu'ils aient pu franchir ce premier obstacle, une seconde difficulté, en forme de piège mortel, avait été ménagée par les architectes de Kuélap : la seconde porte donne accès à une rampe en forte déclivité qui semble conduire à la plateforme supérieure de la forteresse, mais s'achève en fait... sur un précipice.
A l'intérieur, on compte plusieurs centaines de maisons de forme circulaire dont on en a dégagé seulement une trentaine (l'une d'elles a été reconstituée d'après son aspect originel, avec un haut toit de chaume pointu) qui abritèrent peut-être une population de 2000 à 3000 habitants. Elles sont réparties sur deux niveaux le Pueblo Bajo et le Pueblo Alto, ce dernier édifié sur une terrasse supérieure. Il semble avoir été le quartier des dignitaires mais avait aussi une vocation militaire : on y trouve une grosse tour carrée denommée le Torréon, de forme carrée, plus large à la base qu'au sommet, qui semble avoir fait office de donjon et de tour de guet.
Parmi les constructions du Pueblo Bajo, se distingue une grosse construction circulaire évasée, dite El Tintero (l'encrier) qui comprend une mystérieuse chambre souterraine.


Kuelap : à g. le "Tintero" - a dr. détail de la maison restaurée (photos D. Duguay).

Depuis l’esplanade, la vue splendide sur le revers de la Cordillère Centrale est aussi une époustouflante leçon de géographie : on domine une énorme faille géologique illustrée par les reliefs disloqués de la falaise opposée, avec ses couches calcaires striées en forme de « chapeaux de gendarme », témoignant de la violence du plissement des couches jurassiques lors du soulèvement andin. Les vallées fermées et difficiles d'accès qui s'étendent au-delà forment la région dite du Gran Villaya, encore parsemée de ruines de la culture Chachapoyas.


Sites de la haute-vallée du Rio Uctubamba
Compter 1 journée AR à partir de Chachapoyas, incluant la visite de Kuélap, à faire dans la matinée.

Jalca Grande
50 km de Chachapoyas - alt. 2900m
On  accède à ce joli village – dit aussi La Jalca - par une piste en terre qui se détache de la route principale à une dizaine de km au sud de Tingo. C’est une des localité les plus typiques de la région de Chachapoyas, avec ses petites rues pavées, son église rustique en pierres sèches du 16e s., munie d’un étonnant clocher séparé du reste de la construction et légèrement penché, sorte de tour de Pise locale. Construite sur des fondations préhispaniques, la bourgade présente encore quelques maisons construites sur le plan circulaire avec un toit de chaume en pointe, dans le plus pur style des Chachapoyas. La population y est presque exclusivement indigène et les femmes portent le costume traditionnel, avec le haut chapeau de paille. De Jalca, occupant un balcon naturel dominant la rive droite du Rio Uctubamba, on aperçoit clairement, de l’autre côté de la vallée, la muraille cyclopéenne qui couronne le cerro de Kuélap.
La fête principale y est la San Juan Bautista (24-26 juin) où l’on exécute une curieuse danse costumée dite « de l’ours ».

Nécropole de Revash
Toujours en remontant la vallée du Rio Uctubamba, à la hauteur du village de Yerbabuena, se détache un sentier à droite (2h de marche) conduisant au pied d'une falaise abrupte où se détache un extraordinaire ensemble de deux groupes de maisons funéraires peintes en rouge et en crème, bâties dans des cavités creusées à même la roche calcaire tendre. Connu depuis la visite du voyageur français Charles Wiener en 1881, le site a été fouillé en 1987 lors de l'expédition Antinsuyo. On y retrouva nombre de momies et de squelettes. On suppose que ces constructions remonteraient au début du 1er millénaire après J.-C.
Un sentier escarpé et assez acrobatique mène aux deux groupes. A l'intérieur, on trouve encore quelques ossements et l'on découvre sur les murs des motifs gravés représentant des félins, des lamas et des personnages, ainsi que des motifs géométriques en forme de croix, de rectangles et de "T". Les parois rocheuses sont ornées de peintures rupestres.
Au pied de la paroi, et en prenant du recul, on s'aperçoit que ces deux groupes ne sont pas uniques : d'autres ensembles de maisons funéraires apparaissent le long de la falaise, certaines d'entre elles nichées à une hauteur vertigineuse...


Site de Revash (photo D. Duguay)

Les momies du lac des Condors et le Museo Mallki à Leymebamba
Au bout de la vallée du rio Uctubamba, Leymebamba, nichée à 2900 m d'alt, est une très agréable petite bourgade qui s'enorgueillit depuis peu de son Museo Mallki (mallki signifiant momie). L'histoire et l'existence même de ce musée, devenu l'une des attractions majeures de la région, a fait l'objet - à ses débuts - d'une controverse archéologique.
Sur la pente rocheuse dominant le Lac des Condors, situé à 10 H de piste au Sud-Est de Leymebamba, l'archéologue F. Kauffman Doig découvre, en mai 1997, une vaste nécropole perchée à mi-hauteur, sur la falaise. A l'intérieur de petits mausolées funéraires ou "chullpas", il y dénombre près de 280 momies conservées dans leurs "fardos" funéraire et effectue un relevé précis des lieux. Soucieux de laisser les lieux en l'état, il présente auprès de l'INC (Institut National de Culture du Pérou), de retour à Lima, un projet consistant à ériger les mausolées du lac des Condors en "zone archéologique protégée", où les momies seraient soigneusement restées à leur place.
Avant le retour de F. Kauffman Doig sur les lieux, en octobre 1997, une archéologue native de la région, Sonia Guillen (que Kauffmann Doig traitera de "pseudo-archéologue") soutenue par des intérêts locaux, fait enlever la quasi-totalité des momies du site : elles sont emballées dans des sacs de ciment ou de farine et redescendues à dos de cheval et de mule avant d'être entreposées un temps dans une maison particulière de Leimebamba. Les protagonistes financent l'expédition en vendant les droits d'un film réalisé lors de cette opération à la chaîne "Discovery Channel"...


Une momie "perchée" du Lac des Condors, in situ (photo Instituto de Arqueología Amazónica)

Jusqu'ici, on ne peut que donner raison à Kauffmann Doig qui s'éleva haut et fort contre le détournement d'un patrimoine archéologique à des fins qu'il supposait bassement mercantiles. La suite de l'histoire a prouvé que si sa position était intellectuellement correcte, elle manquait en fait de pragmatisme (car les momies du lac des Condors auraient tôt ou tard fait l'objet de pillages) et ne prenait pas en compte une autre dimension - cette fois-ci humaine et sociale du problème : le droit des natifs d'un lieu à se réapproprier leurs ancêtres.
Aujourd'hui, les momies du lac des Condors, sont disposées - avec une partie des objets précieux qu'elles contenaient - dans les vitrines de ce "Museo Mallki" que l'on cite comme un modéle de "coopérativisme" (construit par les habitants et appartenant à la communauté de Leymebamba) mais aussi de pédagogie. La salle des momies, qui est la dernière, est en effet précédées de plusieurs salles où la culture Chachapoyas est expliquée dans le détail à l'aide de plans, de maquettes et d'objets remarquables.


Les momies du lac des Condors exposées au Museo Mallki de Leymebamba
(photo Museo Malki)

Au vu du résultat, qui pourrait donc encore dénier, ou même reprocher aux actuels descendants des anciens Chachapoyas d'avoir appelé leurs ancêtres à la rescousse (même s'il a fallu les bousculer un peu) pour attirer du monde dans l'espoir d'améliorer leur quotidien; surtout dans cette région aussi enclavée et pauvre du Nord du Pérou...

Tombes perchées de Karajia
Accès : 80 km env. au nord-ouest de Chachapoyas par la route de Luya et Lamud. Compter 3 H de piste en mini-bus (en saison sèche). Il faut d’abord se rendre de Chachapoyas à Luya, après une vertigineuse montée en lacets au-dessus des gorges du Rio Uctubamba. Plus loin, à partir du village de Karajia, la route devient impraticable et l'on gagne le site à pied par un chemin escarpé en corniche qui longe la falaise.
Dans un style différent de celui rencontré plus au Sud, à Revash, les fameux "purumachus" de Karajia se présentent sous la forme de grands sarcophages anthropomorphes en boue séchée, perchés sur des balcons creusés dans la falaise en position debout, et qui figés dans une immobile éternité, semblent surveiller et défendre leur vallée pour le reste des siècles....
Les momies se trouvent à l'intérieur de ces sortes de statues; les têtes ou masques décoratifs - également en boue séchée - sont scellées au dessus du sarcophage et décorées d'une sorte de coiffe ou de casque, ce qui laisse à penser qu'il devait s'agir de sépultures de dignitaires ou de chefs guerriers.


Les sarcophages dressés de Karajia (illustration du panneau d'entrée)

Chipuric
Cet autre site, également dénommé Pueblo de los Muertos, dans le même genre que Karajia, mais plus difficile d'accès, se trouve à une dizaine de km au nord de Lamud, d’où il faut poursuivre un chemin escarpé (2h de marche) qui conduit vers les falaises abruptes du Rio Uctubamba. Au flanc de celles-ci, on verra, érigées sur un soutènement de pierre  qui forme une étroite terrasse en à-pic sur le vide, un ensemble de constructions funéraires typiques de la culture de Chachapoyas, sortes de petites maisons aux murs de boue et d’argile séchés renfermant des ossements et des sarcophages qui, à la différence de Karajia, ne sont pas visibles de l’éxtérieur. Le site, redécouvert dans les années 1960, présente malheureusement les traces du passage d’anciens pilleurs de tombes.


Cataracte de Gocta
Accès : 50 km au nord de Chachapoyas (1h de route) jusqu’au village de Cocachimba; de là un sentier non balisé (5h de marche) mène vers les chutes. Guide expérimenté absolument
nécessaire. Prévoir eau, vivres et crème anti-moustiques. Compter 1 à 2 jours AR suivant la saison.
La cataracte de Gocta, aussi dénomméé La Chorrera, est la troisième chute d’eau la plus haute du monde avec 771 mètres de hauteur, la plus haute étant le Salto Angel au Venezuela avec quasiment 1000 mètres de hauteur, suivi de celle de Tugela en Afrique du Sud (950 m). Elle fut découverte fortuitement en 2002 par deux allemands, Stefan Ziemendorff et Kai Kümmel, qui effectuaient des recherches archéologiques dans la région. Cette découverte, largement relayée dans les médias, en a fait l’une des grandes attractions de la région de Chachapoyas mais son accès difficile décourage encore bon nombre de potentiels visiteurs.
Depuis le village (ou plutôt le hameau) de Cocachimba, la longue marche jusqu’à la chute traverse une épaisse forêt de nuages. Ce sera l’occasion d’observer une grande variété de faune : le coq de roche péruvien, des colibris, toucans, perruches – mais aussi de flore : multitude d’orchidées, fougères et palmiers géants. Sous la canopée, on pourra, avec un peu de chance, apercevoir parfois des singes à queue jaune (ou singes laineux). La cataracte apparaît enfin au bout du chemin, dévalant d’une vertigineuse paroi calcaire quasiment en à-pic jusqu’à un petit bassin où l’on aura bien mérité de faire trempette. Cette chute d’eau n’est pas solitaire : on en a relevé une bonne vingtaine (de moindre hauteur) dévalant des falaises alentour.La saison sèche (octobre-mars) rend le cheminement plus facile, mais la chute d’eau sera alors peu abondante. Celle-ci est évidemment plus spectaculaire pendant la saison humide (avril-septembre) qui est la meilleure saison pour s'y baigner, mais la marche d’approche et de retour en seront d’autant plus pénibles.


La cataracte de Gocta, au nord de Chachapoyas


Liens sur la culture de Chachapoyas :

Un intéressant site à consulter (en espagnol), consacré à l'archéologie de la région amazonienne du Pérou, est celui de l'Instituto de Arqueología Amazónica, dirigé par l'archéologue F. Kauffmann Doig : www.iaaperu.org

La page du Museo Mallki (Musée des momies du lac des Condors à Leimebamba) : http://museoleymebamba.org/ley_index_en.htm

Chacha Picchu, New Discoveries in Amazonas, Peru
Page de Gary Ziegler consacrée aux récentes découvertes archéologiques dans la région de Chachapoyas (en anglais)


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©Daniel DUGUAY / dduguay@club-internet.fr


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